Un nouveau « faisceau d’indices » pour établir l’existence d’un lien de subordination Pour rappel, les chauffeurs de VTC sont présumés être des travailleurs indépendants lorsqu’ils collaborent avec une plateforme numérique. En pratique, c’est un contrat de partenariat qui est signé, assorti de certaines obligations qui peuvent faire référence au règlement général de la plateforme. […]
Pour rappel, les chauffeurs de VTC sont présumés être des travailleurs indépendants lorsqu’ils collaborent avec une plateforme numérique.
En pratique, c’est un contrat de partenariat qui est signé, assorti de certaines obligations qui peuvent faire référence au règlement général de la plateforme.
Néanmoins, lorsqu’il existe un lien de subordination, c’est-à-dire lorsque la plateforme dirige, contrôle et sanctionne l’activité du chauffeur, la prestation peut être requalifiée en CDI à temps plein et donner droit à des indemnités à celui désormais considéré comme un salarié.
Dans une récente affaire, un chauffeur indépendant signe un partenariat avec une plateforme dédiée au transport de personnes.
Un an plus tard, cette dernière suspend son compte pendant deux semaines à cause d’un taux d’annulation très élevé de ses courses. En retour, le chauffeur sollicite le juge afin que sa relation de travail avec la plateforme soit requalifiée en CDI à temps complet et demande donc à percevoir diverses indemnités.
Pour lui, en effet, plusieurs éléments caractérisent bel et bien l’existence d’un contrat de travail :
La plateforme réfute l’interprétation faite par le chauffeur et rappelle qu’il ne s’agit là que d’obligations qui découlent du contrat existant entre un travailleur indépendant et son partenaire.
Selon elle, la suspension du compte s’assimile à une simple rupture des relations contractuelles en raison du non-respect du contrat par le chauffeur…
« Non ! », répond le juge, pour qui l’existence d’un pouvoir de direction, de contrôle de l’exécution de la prestation et de sanction à l’égard du chauffeur est ici suffisamment caractérisé.
Source : Arrêt de la Cour de cassation, chambre sociale, du 25 janvier 2023, n° 21-11273
Chauffeur VTC et plateforme web : une décision de plus ! © Copyright WebLex – 2023
En continuant à utiliser le site, vous acceptez l’utilisation des cookies. Plus d’informations
Les paramètres des cookies sur ce site sont définis sur « accepter les cookies » pour vous offrir la meilleure expérience de navigation possible. Si vous continuez à utiliser ce site sans changer vos paramètres de cookies ou si vous cliquez sur "Accepter" ci-dessous, vous consentez à cela.